Alimentation estivale
L’été et ses dilemmes gourmands : l’alimentation estivale
Parlons alimentation estivale… On y est : c’est l’été pour tout le monde. Les enfants ont quitté l’école en hurlant de joie et les adultes jonglent entre la garde des enfants, les inscriptions au centre aéré ou la négociation des vacances chez les grands parents. Pour ceux qui ont la chance de partir, le programme « vacances » est bouclé.
Mais il reste «LE » problème de l’été : comment ne pas reprendre les quelques kilos que l’on a perdu à force d’efforts et d’acharnement pour rentrer dans le maillot de bain et les tenues moulantes ? En sachant bien que les vacances, même si on ne part pas, c’est quand même un moment où « on se lâche ». : repas entre amis, petits rosé pamplemousse (avec modération !), glaces… Help !
Alors comment faire avec son alimentation estivale ?
Honnêtement, il n’y a pas forcément de remède « miracle », même si dans le domaine de l’alimentation certaines personnes essaient de vous « vendre » de la poudre de « perlimpinpin ». Certaines méthodes pour maigrir sont inoffensives mais coûtent cher ; d’autres sont en plus dangereuses pour la santé. Je vous conseille donc de conserver un esprit critique avant de vous lancer !
Une vraie solution : faire des petits plats gourmands mais rester attentif aux apports du plats. Il n’est pas question de consommer des aliments « light » ; ce n’est en aucun cas le teneur de mes propos. Pour ceux qui lisent mes articles depuis un moment, vous savez combien je suis contre ces produits. Comme disait Mister Coffe : « il faut manger du bon, du vrai, de l’authentique ». Donc, pour les produits « allégés », la discussion est close.
Pour ce qui est du côté gourmand mais en limitant les calories, voici quelques idées à exploiter pour votre alimentation estivale :
- La glace : regardez la composition pour acheter celle qui est la moins « riche en calories » mais prenez quand même un produit « bon de goût ».
- La mayo : faites une mayonnaise maison, qui sera bien meilleure de goût mais limitez la consommation.
- Le rosé pamplemousse : remplacer entre 1/3 à la moitié du vin par de l’eau pétillante (choisir une eau pauvre en sodium , sinon le goût sera désagréable) et vous obtiendrez une boisson agréable avec moins d’alcool au bout du compte.
- Cacahuètes, pistaches, noix de cajou : les limiter si possible parce que l’on frise les 50% de lipides avec ces petits produits. Pour l’apéro, vous pouvez tester les tomates cerise, les tartine de rillettes de sardines ou de thon, les légumes en trempette…. les gressins aussi sont moins riches en lipides (un peu moins de 10% de lipides).
- Les chips : moins riches en lipides que leurs copines les cacahuètes mais contiennent quand même 27% de lipides. Une solution : si vous en mettez sur la table, optez pour des petites quantités, non renouvelables, et prévoir un « vrai »accompagnement type salade de pâtes ou autre féculent, et une salade de légumes. Pour le côté gourmand, pensez aux diverses huiles, aux herbes aromatiques fraiches, aux associations peu ordinaires (tomates et fraises en entrée).
- Le saucisson sec : un des « best-sellers » de l’été, cette petite gourmandise contient 33% de lipides (1/3 de son poids…oups !). Choisissez les moins gras.
- Le barbecue : ce n’est pas le barbecue en lui-même qui pose soucis, ce sont les produits consommés. Limitez la consommation de chipolata et merguez qui sont riches en lipides (23% pour la merguez cuite et 25% pour la chipolata cuite). Pensez aux sardines ou autres poissons, au poulet…Avec une plancha, c’est encore plus facile de diversifier puisque la surface de cuisson est « pleine » ; on peut donc faire des calamars, des coquillages (les moules, c’est bon marché), des émincés de viande et même des légumes avec un filet d’huile d’olive…le champ des possibles est plus vaste. Par contre, avec la cuisson au barbecue, il est impératif de ne pas consommer les parties des aliments qui ont « brûlé » ; c’est cancérigène, donc à proscrire….tout comme le bord des pizzas carbonisées et autres aliments brûlés.
Et puis, l’été, c’est quoi : plus deux kilos sur la balance ? Ou trois peut-être pour les plus gourmands ? On a plus de temps libre, alors pourquoi ne pas en profiter pour faire un peu plus d’exercice tout en s’amusant ? En se dépensant plus, on peut facilement combattre ces deux ou trois kilos qui cherchent à s’installer.
Vélo, piscine, balade, jardinage, badminton…pensez aussi aux jeux de plage ou qui peuvent être pratiqués dans un jardin ou n’importe quel espace vert : les jeux de raquettes en bois, le frisbee, le badminton, le cerf-volant, le vortex, une partie de football ou de volley-ball, la balle aux prisonniers….
Un faux problème ?
Pour conclure, on n’est peut-être pas obligé de faire un choix entre gourmandise, convivialité et maillot de bain : je garde la gourmandise, avec des plats différents, et je lève le pied sur les aliments trop riches (j’en mange un peu mais pas tous les jours). J’en profite pour passer du temps avec les gens que j’apprécie, pourquoi pas autour d’un bon repas, convivial et joyeux, et je fais plus de sport pour prendre l’air, m’amuser et me dépenser.
En fait, ce que l’on croyait être « LE » problème de l’alimentation estivale n’en est pas un, réellement. Il y a peut-être (ou forcément) des choses plus graves que de prendre 2 ou 3 kilos parce que l’on a profité de la vie et des gens que l’on aime autour de bonnes tables. On aura au moins fait le plein, pendant cet été, de bons moments, de rires, de partage ; on aura profité du soleil et de moments heureux.
Ma grand-mère disait avec beaucoup de sagesse : « ce qui est pris est pris »…et c’est surtout valable pour les petits bonheurs de la vie : vue sous cet angle, elle n’est pas belle la vie ?!
Bel été à tous !
Ressources
Pour aller plus loin :
- Départ en vacances : check-list
- A quoi ça sert les vacances ?
- Pause, sinon je craque !
- L’équilibre alimentaire en pratique
- La salade, l’aliment le plus riche
- Ameli : Coup de soleil : que faire et quand consulter ?
- Ameli : Vacances à l’étranger : votre prise en charge
- Ameli : Comment préparer sa trousse de médicaments pour partir en voyage ?
- Ameli : Les fruits et les légumes
Auteurices :
- MARIE-MAGDELAINE Cécile (Diététicienne)
- l’équipe Offre Prévention de la Mutualité Française